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Le Phénomène du "Girl Math" : Une Tendance Légère ou un Piège Financier ?

Écrit par : Shanaz Sabir (Représentante de première année)


"J'ai rempli mon réservoir avec de l'argent liquide, donc c'était gratuit.""J'ai retourné quelque chose et obtenu 100 $ en remboursement, puis j'ai acheté un manteau à 150 $, mais en réalité, il m'a coûté seulement 50 $.""J'ai commandé ça par la poste il y a un mois, mais je l'ai reçu aujourd'hui, donc c'est gratuit."


C'est ça, le "Girl Math". L'argent liquide n'est pas réel, l'argent déjà dépensé est dépensé, et tant que le numéro de compte bancaire reste positif, dépenser n'est pas réel. Cette tendance a commencé comme une manière humoristique et satirique de justifier des achats, mais elle a depuis évolué en une vraie conversation sur la façon dont les femmes abordent les dépenses, l'épargne et l'indépendance financière.


La conversation s'amplifie avec les méthodes de shopping en ligne d'aujourd'hui. Je peux aller sur Amazon et, en 30 secondes, commander un nouveau pull, du savon pour lave-vaisselle et un cadeau d'anniversaire, sans y réfléchir plus d'une minute. Cela amène la discussion vers le sujet populaire de la surconsommation et de l'achat impulsif, alimenté par les services "Achetez maintenant, payez plus tard".


Le concept du "Girl Math" est devenu viral principalement parce que de nombreuses femmes, en particulier parmi la génération Z, s'identifient fortement à cette logique. Personnellement, j'ai trouvé une corrélation dans le processus de retour, pensant qu'il me semblait que je n'avais pas dépensé d'argent réel alors qu'en réalité, j'ai bien dépensé cet argent... mais pas au même moment.


Cependant, cela soulève un sujet plus sérieux. L'anxiété financière augmente, en particulier pour la génération Z. Elle estime avoir besoin d'un revenu annuel d'environ 587 797 $ pour être considérée comme financièrement réussie. Avec la hausse du coût de la vie, allant des vêtements de luxe devenant la norme aux repas coûtant plus de 30 $, en passant par l'augmentation des prix des courses, la tendance nourrit la manière dont les femmes trouvent des moyens de rendre les dépenses plus gérables.


Les femmes ont historiquement été jugées pour leurs habitudes de shopping dans les films, les émissions de télévision et les médias. Le "Girl Math" pousse avec humour à l'idée qu'elles n'ont pas besoin de justifier leurs dépenses à qui que ce soit.


Alors, cette tendance est-elle positive ou négative ? Voici la répartition. Elle est positive car elle permet aux femmes d'exprimer le côté émotionnel des dépenses et constitue une excellente première étape pour créer de meilleures habitudes financières. La tendance aide les femmes à se sentir moins coupables de leurs habitudes en verbalisation ce qu'elles pensent. Elle les aide aussi à remettre en question leur logique, à prendre du recul et à réfléchir à leur éventuelle surconsommation.


Les points négatifs : la tendance se concentre sur et en même temps normalise de mauvaises habitudes financières, avec l'expression courante "Girl Math" entendue aux caisses des magasins. Elle aide à renforcer les stéréotypes sur les femmes considérées comme de mauvaises gestionnaires d'argent et néglige les problèmes financiers plus profonds qui poussent des millions de femmes à utiliser le "Girl Math".


Le "Girl Math" est une tendance amusante qui ouvre la conversation pour une discussion financière plus approfondie. Les femmes ne sont pas mauvaises avec l'argent — si quoi que ce soit, elles naviguent dans un système financier qui n'est pas conçu pour elles. Que ce soit du "Girl Math" ou des stratégies réelles de construction de richesse, l'essentiel est de prendre des décisions financières qui s'alignent avec vos objectifs, vos valeurs et votre bonheur.



 
 
 

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Réseau des femmes en gestion | École de gestion Telfer | Université d'Ottawa

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